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La violence conjugale... Comment y mettre fin?

Comment rompre le cercle vicieux de la violence conjugale ? "Que la femme violente quitte son bourreau !” diront certains. Ce saut dans le vide n’est pas si simple à faire. Et il se fait difficilement toute seule, d’où l’importance de pouvoir compter sur des ressources.

Pourquoi une femme aux prises avec un homme violent ne le quitte-t-elle pas ? Pour différentes raisons. D’abord, quand elle prend conscience de l’impasse, cette femme est souvent épuisée, physiquement et psychologiquement. Elle a honte d’admettre qu’elle n’a pas été à la hauteur, elle se dit que c’est elle la responsable de l’échec du couple et de l’éclatement de la famille. La violence, ça use.

Puis, on l’oublie souvent, son tourmenteur est aussi un homme qu’elle a aimé ou qu’elle a l’impression d’aimer encore, un homme dont elle veut se souvenir amoureux. Entre eux, il y a probablement eu des années de bonheur. Il y a eu l’espoir d’une relation durable. Entre eux, peut-être, il y a des enfants.

Il y a la pauvreté qui guette les femmes et leur colle à la peau. Parmi les Canadiennes qui vivent dans la pauvreté, les femmes monoparentales sont particulièrement vulnérables : 51,6 % des familles monoparentales dirigées par une femme sont pauvres. (Source : Institut canadien de recherches sur les femmes). Dans nos services, ces statistiques sont encore plus élevés, 72.2% des femmes ont un revenu annuel de moins de 10,000$. Quand les femmes quittent les maisons d’hébergement où elles ont trouvé refuge, près de 50% d’entre elles doivent recourir à l’aide sociale.

La pauvreté, l’instabilité économique et l’insécurité du revenu ont un impact direct sur la qualité de vie, la sécurité, le bien-être et l’accès aux besoins fondamentaux de l’être humain comme la nourriture, le logement et les soins de santé, ainsi que sur la capacité à prendre soin des personnes à charge. (Fondation Canadienne des Femmes)

Ces femmes savent bien qu’elles ne pourront plus offrir à leurs enfants le même confort. En plus de la peur de devoir vivre avec peu de moyens, elles ressentent un sentiment de honte à l’idée de devoir vivre avec une étiquette de pauvreté.

Pour empêcher une femme de quitter un conjoint violent, il y a les promesses mais aussi les menaces. Il la menace de la frapper, quand cela n’a pas encore été fait, ou alors de la frapper plus fort. Il parle de lui casser un membre. Il la menace de se suicider ou parfois même de la tuer et de tuer les enfants. Au moment où la femme décide de rompre, les menaces s’accentuent, la violence s’intensifie, le chantage se fait plus persistant.

La femme piégée dans le cercle de la violence conjugale vit un profond sentiment d’impuissance. Elle aura besoin d’un sérieux coup de main pour surmonter les effets de cette situation et pour retrouver son estime d’elle-même et la confiance en sa propre perception de la réalité. Elle aura besoin de quelqu’un qui l’écoutera et la croira. Elle devra mettre sa sécurité au premier plan dans la recherche de solutions. Il faudra aussi que son entourage l’aide à satisfaire son besoin de sécurité, que ses voisins et voisines, sa famille et ses ami(es) la soutiennent et lui offrent une protection. Ce réseau premier fait partie d’un ensemble de ressources communautaires et institutionnelles qui peuvent l’accompagner dans sa démarche de reprise de pouvoir sur sa vie.

* Tiré de La Gigogne

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